Figure emblématique des petits villages français, le principe de la pompe manuelle, datée de la Grèce antique, a subit plusieurs modifications au cours des âges avant de devenir l’outil d’approvisionnement d’eau que nous connaissons.
Revenons sur son histoire et son fonctionnement.
La pompe manuelle, une histoire qui remonte
Comme dit plus haut, la pompe manuelle nous vient de la Grèce antique, notamment des recherches menées par Ctésibios au III è s av-J.C. Malgré une certaine curiosité et l’utilisation du concept par les Romains, il faudra attendre 1527 pour retrouver la trace des premières utilisations pratiques de la pompe manuelle, dans l’industrie minière allemande.
Le principe connaît son âge d’or au XVIIIe siècle, lors de l’avènement de la fontainerie. En effet, la possibilité non seulement de puiser l’eau mais aussi de l’élever est une vraie aubaine pour les métiers d’entretien des villes et d’urgences comme les pompiers. Pour autant, si les résultats sont similaires, le principe au cœur des différentes pompes manuelles n’est pas le même. Voyons ça de plus près.
Principe
La pompe manuelle est une pompe qualifiée de « volumétrique », ce qui signifie qu’une quantité de fluide est emprisonnée dans la pompe et forcée de se déplacer jusqu’à la bouche de sortie. Pour ce faire, un piston coulisse dans un cylindre appelé chemise, réalisant une compression si l’on parle de pompe refoulante ou une dépression s’il s’agit de pompe aspirante. Majoritairement en cuivre ou bois tourné, le piston sera évidé et garni d’un clapet -aussi nommé lanterne garnie- lorsqu’il s’agit d’une pompe aspirante. A l’inverse, si l’on parle de pompe refoulante, le piston sera plein.
Pour ce qui est de la pompe manuelle de pompiers, le mécanisme est encore un peu différent. Selon les recherches de Ctésibios, elle fonctionne d’après le principe de pompe aspirante et de pompe refoulante. L’idée est la suivante : deux pistons sont actionnés par les hommes pour créer un mouvement de balancier. Les pistons déplacent alors l’eau jusqu’à la cloche de pression. A partir de là, une ou plusieurs sorties permettent l’acheminement de l’eau jusqu’aux conduites de refoulement. L’intérêt de ces pompes est donc double : soit pour l’évacuation d’eau ou l’extinction du feu.
Utilisée jusqu’au XXe siècle et l’arrivée de la pompe à moteur, la pompe manuelle de pompier est aujourd’hui un objet de collection présent dans les musées essentiellement. Pour autant, la pompe manuelle à usage particulier – dite pompe à bras – est toujours d’actualité. Si vous en avez l’usage, la suite de cet article devrait vous intéresser.
Installer une pompe manuelle chez soi : pourquoi ?
L’installation d’une pompe manuelle chez soi : une tradition qui retrouve toute son actualité aujourd’hui. Simple, fiable et économe, c’est une solution efficace pour vidanger, transvaser ou encore arroser. Qui plus est, robuste, elle ne nécessite qu’un entretien minime.
Toutefois, deux pièces doivent attirer particulièrement votre attention : le piston et le godet. En effet, sans eux, votre pompe ne sera pas en mesure de fonctionner. Pour rappel, le piston se compose d’une tige, d’un clapet et d’un piston en forme de godet. C’est ce même godet qui permet l’étanchéité de la colonne lorsque l’eau remonte. Si ce godet est cassé ou abîmé il ne sera plus en mesure de faire correctement son travail et de remonter l’eau. Il en va de même pour le piston, au centre même du principe de la pompe. Pour autant pas d’inquiétude, ces deux pièces peuvent facilement être changées et sont disponibles à l’achat chez de nombreux distributeurs locaux.
Les pièces d’usure habituelles sont le joint en cuir pour le piston ou le clapet de battement inférieur. Le joint en cuir ayant subi un procédé d’emboutissage approfondi, il devient très résistant à la pression. Les avantages du cuir ainsi traité reposent sur sa résistance à l’abrasion et son gonflement naturel. En effet, même si le corps de piston est usagé, le joint s’adapte aux défauts d’usure. Afin de vous assurer un minimum d’entretien, faites bien attention à la qualité du cuir et du joint que vous utilisez. Il est capital de choisir un cuir de qualité fabriqué selon les procédés traditionnels pour une utilisation pérenne de votre pompe.
Enfin, l’aspect rétro de la fonte et du design des pompes donne du cachet à tous les jardins. Pour autant, il n’est pas question de choisir n’importe quelle pompe sans prendre un minimum de précautions. Pour éviter toutes mauvaises surprises, quelques conseils.
Quelques conseils pratiques pour votre pompe manuelle
- Lors du choix, pensez à bien évaluer vos besoins d’utilisation de la pompe manuelle. Est-ce pour une utilisation fixe mobile ? En effet pour une utilisation mobile, une pompe à balancier ou une pompe rotative, plus légère, est un bon choix. Autrement, pour une utilisation fixe type arrosage de jardin, choisissez une pompe en fonte à l’aspect décoratif.
- N’oubliez pas non plus de considérer la hauteur d’aspiration dont vous avez besoin. En effet, jusqu’à 8 mètres, la pompe manuelle convient parfaitement. Au-delà, orientez-vous vers d’autres modèles de pompes, types immergées ou de surface.
- Il est inutile de rechercher une étanchéité parfaite du piston dans le corps de pompe.
- Afin de vous assurer du bon fonctionnement de la pompe, évitez absolument toute prise d’air au raccord du tuyau d’eau avec la pompe. Qui plus est en période hivernale, n’oubliez pas de vidanger le godet et le corps de pompe.
- Pensez en outre à remplir un arrosoir, que vous conservez près de la pompe pour l’amorcer lors d’une utilisation future.
Vous voilà plus qu’informé sur les pompes manuelles ! Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous en faire part via l’espace commentaire. Nous nous ferons un plaisir d’y répondre. Sinon, à bientôt sur le blog !
Rédigé par Thierry, 18/02/2020
