Choix de votre joint hydraulique : cuir ou caoutchouc ? Prenez le temps de réfléchir

Changer un joint hydraulique d’une presse, vérin ou pompe n’est généralement pas une mince affaire. Cela reste toujours une opération délicate et cela prend du temps. Aussi, pour éviter que la situation se répète trop souvent, nous avons tout intérêt à nous poser les bonnes questions avant cette opération. En particulier, quelle matière pour ce joint hydraulique faut-il sélectionner afin de répondre au mieux au contexte d’usage et aux raisons de la fuite éventuellement constatée ?

Joint hydraulique :  les bonnes questions à se poser.

Avant tout changement, la réflexion doit porter en premier lieu sur le contexte d’utilisation et de fonctionnement du matériel. Quelle est la fréquence de travail ? Quelles sont les préconisations du fournisseur du matériel en termes de joint hydraulique ? Quelles sont les opérations de maintenance qui ont été effectuées ? Quelle est la fréquence d’intervention dans le cadre de la maintenance préventive ? Quelle est l’usure constatée du matériel, y a-t-il présence de rayures sur le corps de pompe, sur le piston ?

Choix du joint : plusieurs solutions matières s’offrent à vous.

Le joint hydraulique en élastomère / caoutchouc ou en plastique nous vient généralement à l’idée :  il est généralement proposé avec des dimensions standards, à des prix bas. Cependant, sa durée de vie, constatée à travers les retours d’expérience d’utilisateurs, est très aléatoire. Elle est d’autant plus limitée que le matériel présente de l’usure et des rayures liées au fonctionnement. Le caoutchouc est un matériau qui résiste mal à l’abrasion et se dégrade rapidement. L’inertie de ces matières ne permet pas de compenser les éventuels défauts d’usure. Dans le pire des cas, un blocage du piston peut survenir.

Vous pouvez aussi choisir votre joint hydraulique en cuir.

Le cuir est le premier matériau utilisé depuis toujours sur les presses hydrauliques. Il est synonyme de durabilité. Il doit être travaillé sans concession sur la qualité, dans le choix des peaux et des produits de traitement qui en font un cuir d’exception. Ce cuir convient tout particulièrement à l’industrie, résiste selon la qualité des traitements, à 150° de température, 450 bars de pression et s’adapte tout spécialement aux anomalies de « terrain » avec son gonflement exceptionnel et sa résistance à l’abrasion. Il est d’autant plus résistant quand il est réalisé d’un seul tenant sans collage et combiné avec une garniture. Il a aussi l’avantage de pouvoir être fabriqué sur mesure. Le cuir permet des réalisations de formes variées avec le procédé d’emboutissage. On peut citer les joints de forme : U, chevrons, calottes, coupelles, cuvettes, chapeaux, oméga.

En résumé, le caoutchouc et ses dérivés sont plus économiques à l’achat. Pour autant le cuir apporte une fiabilité et longévité supérieure dans le temps grâce à l’adaptabilité de ce matériau. Quelques fabricants ont gardé le savoir-faire et le niveau d’exigence requis pour la fabrication de joint hydraulique répondant aux conditions d’utilisations les plus variées.

On peut citer la Maison Fouilleul créé en 1800 située à Laval (53000), tanneur à l’origine, aujourd’hui unique référent français dans le domaine de l’emboutissage du cuir. Elle a l’avantage de disposer de milliers d’outils d’emboutissage et a su transmettre à ses collaborateurs la passion du travail du cuir.

Rédigé par Arnaud, 29/04/2020